Partage de Monique Graessel, Communautaire.
A deux jours de Noël je voudrais vous partager ce qui m’habite. Je reviens de la ville où je suis allée voir mon accompagnateur, ultime préparation pour moi à ce Noël que je désire vivre intensément et pour lequel, je me suis préparée avec mes frères et soeurs de Communauté, durant ce temps béni d’Avent. Mais quel contraste entre ce havre de paix de la Thumenau où nous apprêtons à fêter simplement Noël et à accueillir une retraite spirituelle, et cette ville grouillant de monde, où malgré la pandémie on se touche de très près et où les mesures anti Covid semblent passer au second plan. Chacun veut trouver en hâte l’objet, le cadeau dont on suppose qu’il apportera un peu de bonheur.
Je commençais à avoir le tournis et à éprouver un malaise. Mais rapidement, plutôt que de continuer à émettre un jugement sur les comportements que j’observais, je me suis mis à prier Jésus intensément :
“Jésus fais toi connaître comme leur Sauveur, comme Celui qui seul peut donner sens à leur vie, et les arracher à toutes ces frénésies qui ne durent qu’un instant et qui ne comblent pas le coeur.”
“Mets sur leurs chemins en ces jours des témoins de ton amour qui sachent les écouter, les rejoindre dans leur quotidien parfois très difficile, des témoins qui se prononcent comme tes disciples, des hommes et des femmes qui reconnaissent dans ce mystère de l’Incarnation, le chemin vers une vie où chacun peut trouver sa place et se vivre simplement en Fils bien aimé du Père”
Aussi, n’attendons plus et faisons de nos rencontres en famille, dans la rue, au téléphone une occasion de faire connaître le Seigneur qui vient, pas seulement en paroles, mais aussi en actes. Au fait n’aurions nous pas un malade à visiter, une personne seule à qui téléphoner, quelqu’un à aider pour telle ou telle démarche ? et peut être bien d’autres initiatives, des cadeaux de valeur que l’Esprit Saint susciterait en nous !
Je veux être, avec vous chers amis pour ce Noël et pour cette nouvelle année un témoin de ce Dieu qui se donne à nous en son Fils Jésus, et à qui nous sommes heureux de nous livrer pour que d’autres vivent.
J’aime terminer avec le P. Maurice Zundel, ce prêtre suisse grand prédicateur mystique de notre temps, qui a beaucoup insisté sur le mystère de l’Incarnation :
“La vie divine est en nous, Dieu était toujours déjà là, et l’Incarnation, comme je l’ai dit mille fois, ne suppose pas la descente de Dieu d’un Ciel imaginaire puisque notre Ciel est au dedans de nous : l’Incarnation suppose, pour le redire encore, une transformation de l’homme qui devient apte à accueillir Dieu et à l’exprimer dans un effacement total en Lui.”
Maurice Zundel, “Pour toi qui suis-je?”. Éditions du Jubilé – Le Sarment
Très bon Noël,
Fraternellement,
Monique
Illustration: “La décalcomanie” (1966), par René Magritte.
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