Aujourd’hui, pour le parcours “Oh ma joie!”, un témoignage de Anne, Alliée. Elle nous parle de comment son expérience du « durer dans le don de soi » est indissociable de son cheminement vers Noël.
En novembre, me voilà embarquée à la Communauté pour le week-end de retraite «durer dans le don».
J’ai en effet à durer dans le don de moi-même à mon travail dont la nature évolue et les conditions – comme en d’autres lieux de travail – se durcissent.
Et puis j’ai aussi à durer auprès de mes parents. La santé de maman se dégrade de plus en plus. Je suis aux côtés de mes parents, comme je peux, dans ce dépouillement progressif.
Durant ce WE, nous sommes invités le samedi soir à nous poser, nous reposer auprès de Jésus présent dans le Saint Sacrement. Et là, lâcher prise devient possible pour moi et je peux accueillir la paix de Celui qui est La Paix.
Dimanche, j’apprends dans la journée que maman a été hospitalisée en urgence. Je suis d’abord inquiète et secouée mais, portée par ce petit corps d’Eglise formé par les frères et sœurs animateurs et participants, je choisis de rester jusqu’au bout du week-end, d’habiter la paix reçue et de me rendre chez mes parents en soirée et pour deux jours. Je peux alors, dans la paix reçue, être présente à chacun d’eux dans leur vulnérabilité.
Pour moi, ce temps d’Avent est indissociable de ce que j’ai vécu là.
Je suis invitée – peut être de manière plus consciente – à continuer à demander et à accueillir au fur et à mesure le réel tel qu’il est, et à recevoir la Paix au cœur de ce réel dans ma famille, à mon travail, et dans ma pâte humaine.
Et dans cette Paix, la grâce peut opérer. Cela je peux en témoigner. Dans notre petite crèche familiale, nous accueillons déjà une lumière qui nous éclaire au pas à pas et nous réchauffe. Et je suis très reconnaissante à Jésus pour cela.
Et puis, tout au long de ce temps d’Avent, m’est présent le verset en Luc 19,44 : « Jérusalem … tu n’as pas reconnu le temps où tu fus visitée ! ».
Cette parole de Jésus m’invite à reconnaître sa visite dans « la chair » de mon quotidien, dans la vie de mes proches, et des personnes que je côtoie, dans « la chair » du monde.
Elle m’invite à reconnaître et accueillir l’œuvre de sa grâce, à Lui rendre grâce, à Lui qui « est descendu du ciel, le Fils de l’homme » (Jn 3,13) et qui est né dans une étable.
Anne
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