Partage de Monique Graessel, Communautaire.
Je me suis surprise ces derniers jours à ressentir en moi, un joyeux frémissement à la pensée d’entrer en Eglise dans le temps béni de l’Avent. Ce que nous vivons à cause de ce coronavirus, nous oblige à nous recentrer encore davantage sur l’essentiel. Ici, à la Thumenau, le travail, la prière personnelle et les célébrations rythment notre vie. Elle nous permet à notre petite mesure de porter les défis si nombreux de notre monde et tous ceux qui peuplent notre coeur, vous tous en particulier.
Quelle joie, hier de pouvoir ouvrir nos portes pour l’Eucharistie du premier dimanche de l’Avent à des frères et soeurs proches. C’était une célébration pleine de ferveur, de douceur, et de joie. Le P. Bernard dans son homélie vigoureuse, nous invitait à la suite de l’évangile à veiller. Cette attitude de vigilance, normalement les ignatiens la connaissent bien, car ils pratiquent pour certains la relecture de journée. Je crains fort que beaucoup d’entre nous aient un peu abandonné cette pratique pourtant très aidante dans nos cheminements. Aussi je souhaite que ce temps d’Avent nous stimule dans cette attitude du portier de l’Evangile (Mc 13, 33) qui nous invite à veiller et attendre le « Maître ». Certes, nous ne savons pas quand le Seigneur reviendra dans la gloire, nous l’attendons dans la foi; mais que faisons-nous de toutes ses venues dans nos vies et dans la vie du monde qui nous entoure?
Je pense à ces rencontres simples qui jalonnent nos journées et au cours desquelles, si nous sommes attentifs, nous pouvons déceler la présence du Seigneur. Ne disons pas, trop vite, que en ces temps où nous avons moins de vie sociale, nous ne pouvons pas faire de belles rencontres. Que celles qui nous sont données, nous sachions les saisir. Pas difficile, des conversations toutes simples, lors de balades, de courses, de rendez-vous médicaux administratifs ou autres, des coups de fil, peuvent donner lieu à des échanges où nous pouvons témoigner de notre espérance en un Dieu qui vient rejoindre nos existences.
Un exemple tout simple. Ma promenade de 40 minutes cet après-midi, à l’écluse. Je rencontre une dame emmitouflée sous un énorme cache nez. « Bonjour Madame, vous avez froid? » – « Oh oui ». Banal certes. Puis une conversation de 3 minutes au cours de laquelle elle me parle de ce temps Covid si difficile pour elle qui vit seule, mais aussi de sa joie de savoir que pour Noël, il y aura une messe. Je lui partage ma joie d’habiter à la Thumenau. « C’est quoi la Thumenau », jamais entendu à Plobsheim ? En deux minutes je lui en parle et l’invite ce printemps à venir voir de près.
Embarquons avec nous, Marie la croyante pour vivre ce temps de l’Avent dans l’espérance car Oui IL Vient.
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