Heureuses ânesses et heureux ânes

Lors du weekend familles de Janvier 2022, le P. Christophe Lamm a invité les participants à contempler la figure de l’âne, animal qui souffre d’une mauvaise image. Cependant, dans la Parole, c’est souvent de cet animal faible et imparfait que le Seigneur s’est servi pour réaliser ses plans. N’ayons pas peur d’être des “ânes” ou des “ânesses” et laissons l’Esprit habiter nos faiblesses !

Dans la Bible, l’âne n’est pas vu de manière négative. Les ânes ou les ânesses ont parfois un rôle essentiel dans l’accomplissement de la volonté du Seigneur. C’est ce qui arrive par exemple quand le choix du premier roi d’Israël s’est posé. Saül va entrer en contact avec le prophète Samuel parce que les ânesses de son père se sont enfuies et qu’il était parti à leur recherche. Il les a cherchées partout et cette recherche des ânesses le conduit jusqu’à Samuel et le Seigneur dira au prophète : « Voilà l’homme dont je t’ai parlé ; c’est lui qui exercera le pouvoir sur mon peuple. » Samuel consacrera alors Saül (1 S 9).

Mais l’âne est aussi « un voyant Dieu »… dans l’histoire de Balaam. Dieu interdit à ce devin de maudire Israël mais finalement il se met quand même en chemin sur son ânesse. L’entêtement de Balaam l’empêche de faire la volonté du Seigneur. L’ânesse, par 3 fois, va sauver la vie de Balaam car elle voit l’ange du Seigneur posté sur la route l’épée à la main pour empêcher le devin de maudire Israël. (Nbre 22-23)

« Que m’as-tu fait là ? C’est pour maudire mes ennemis que je t’ai choisi, or voici que tu les couvres de bénédictions ! » Balaam répondit : « Ce que le Seigneur met dans ma bouche, c’est cela que je dois veiller à dire. »

Nombres 23, 11-12

Et puis n’oublions pas la place de l’âne dans l’Evangile… Il est celui qui, dans la représentation traditionnelle, porte Marie et son enfant lors de la fuite en Egypte même si ceci n’est pas écrit dans l’Evangile. Par contre, il est bien présent lorsque Jésus passe les portes de Jérusalem. Il est celui qui porte Jésus.

« Vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : ‘ Pourquoi le détachez-vous ? ‘ vous répondrez : ‘ Parce que le Seigneur en a besoin. ‘ »

Lc 19, 30-31

Dans le “Récit du pèlerin” [son autobiographie], Saint Ignace narre l’expérience qu’il vécut avec sa mule… Après une dispute au sujet de la Vierge avec un maure, il projette de tuer cet homme mais laisse le destin de ce dernier entre les mains ou plutôt les pattes de son mulet. Si la mule choisissait le chemin du bourg, il chercherait le Maure et lui donnerait des coups de poignard. Si elle n’allait pas vers le bourg mais prenait le chemin royal, il le laisserait tranquille. La mule prit le chemin royal.

P. Christophe Lamm


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