Suite de notre parcours d’Avent : Christophe, allié de la Communauté nous invite par son témoignage à désirer toujours plus la venue de notre Dieu, Parole faite chair pour nous sauver.
Début juin, je me réveille bien avant le lever du soleil. Je suis aussi réveillé qu’en plein jour et sais qu’il ne sera pas question de se rendormir. Ne voulant réveiller personne je prends la décision de m’assoir dans mon lit, dans le noir, et de prier. Çà c’est une bonne idée! Mais voilà je n’ai pas les textes du jour, et au lieu de me mettre à prier je me mets à me lamenter sur mon sort et ma nullité : « De toute façon, même si j’avais les textes, si ça se trouve je ne comprendrais rien, une fois n’est pas coutume ».
Je finis par me ressaisir et m’adresse au Père : « Père, montre moi comment me nourrir de Ta Parole ! ». La voix et les mots du Père Bernard Bastian, dont j’écoute les homélies depuis des mois, résonnent dans ma tête : « Mais c’est la Parole de Dieu ! ». La réponse ne se fait pas attendre et fuse en moi : il faut la LIRE (pour la connaître), l’ÉTUDIER (pour la comprendre) et l’ÉCOUTER (la ressentir, la mettre en pratique).
Oui, oui, je vous vois venir, « tout le monde sait çà ! ». Eh ben, pas moi!
Ou alors si, mais là c’était autre chose, je le ressens, c’est comme si l’Esprit Saint l’avait « imprimé » en moi ! Je me recouche apaisé.
Le jour-même je me mets en mouvement, je décide de dégager plus de temps pour la Parole de Dieu. Si je prends du temps sur mes moments de lecture « pour me détendre » (romans etc.), du temps sur mes lectures pour assouvir mes « passions », (musiques, guitares etc.) ce serait un comble si je n’arrivais pas à avoir plus de temps pour la Parole de Dieu ! Les romans c’est facile, j’arrête complètement ! Mes lectures passionnelles, c’est une autre paire de manches : chutes, rechutes… Mais je tiens bon.
Samedi 11 novembre, alors que l’évangile du jour est, pour la deuxième fois du mois, celui où Jésus nous parle de la résurrection, je lis la méditation du jour. Un texte de Tertullien :
« Le Verbe qui est esprit et vie, Jean dit encore qu’il est chair, parce que le Verbe fut fait chair (Jn 1,14) ; il prescrit donc de le désirer pour obtenir la vie, de le dévorer par l’ouïe, de le ruminer par l’intelligence et de le digérer par la foi (Jn 6,51). »
Je suis saisi.
Le plan de Dieu est de sauver tout homme, son désir est si grand qu’il s’est fait chair !
Et l’estomac à l’envers, la poitrine en feu et le visage en larmes je fais cette prière : « Père, fais grandir en moi mon désir de Toi ! ».
Pour moi, cette année, l’Avent c’est avant tout une affaire de désirs.
Christophe
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