« Rendre compte de l’espérance qui est en nous »


Partage de Monique Graessel, Communautaire.

A quelques jours de la Pentecôte, la liturgie nous invite à « Rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1P3, 15-18).

La lecture de lettre de Pierre, que nous lisions ce dimanche, m’a toujours parlé, mais en ces temps si particuliers, elle est venue me rejoindre encore plus profondément.

Face aux questions et incertitudes qui traversent notre société, face à des relations humaines si souvent complexes, face à bien des personnes qui viennent à nous fatiguées, éprouvées par la dureté de la vie,  nous avons à témoigner de l’espérance que le Ressuscité veut  partager avec tous.

C’est une récente lecture d’un article d’une pasteure théologienne Marion Muller Collard, qui m’a interpellée et encouragée à accueillir davantage l’espérance au coeur du quotidien.

Elle disait ceci et je vous le partage volontiers: « L’espérance, c’est une vigilance du moment présent, c’est cette capacité à voir dans l’instant présent que le Christ est à l’oeuvre, dans la personne à qui nous parlons, au moment même où nous lui parlons. C’est dire à la personne je crois que tu peux aller mieux dès à présent, que tu peux te libérer de tes enfermements dès aujourd’hui, que tu peux aller de l’avant, grâce aux forces qui sont en toi, et à la force de Dieu qui te veut vivante aujourd’hui ».

Pour nous croyants, cette force de Dieu, c’est le Défenseur, le Saint Esprit, que Jésus nous a donné, et qu’il veut fortifier en nous en ces jours qui précèdent la Pentecôte. Redoublons d’ardeur à appeler de tout notre être la venue de l’Esprit, et que nos coeurs soient des « cénacles » qui avec Marie attendent impatiemment d’être renouvelés dans cette grâce de l’effusion du Saint Esprit. Alors nous pourrons avec audace et assurance, comme les apôtres, rendre compte de l’espérance qui est en nous… et nous le ferons avec douceur et respect comme nous y invitait saint Pierre.


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Fraternité


Partage de Véronique Vignon, Communautaire.

Cette année, dans nos rencontres du parcours « Foi et vie professionnelle », nous explorons nos relations de travail. Le thème de notre weekend annuel et annulé était « la fraternité jusque dans nos relations de travail ? ». Dans ce contexte, voici trois textes bien laïques qui m’ont beaucoup réjouie.


« La fraternité est indispensable à la république parce que le respect du droit strict ne suffit pas dans la société. Il ne suffit pas de ne pas attenter à la liberté d’autrui et de ne pas blesser l’égalité qui dérive du principe même de la liberté; pour qu’une société d’homme soit vraiment humaine, il faut qu’ils se regardent comme faisant partie, à titre d’homme, d’une seule et même famille, et qu’ils s’aiment comme des frères. »

Jules BARNI, dans « Le manuel républicain » (1872)


« Liberté, égalité, fraternité. Fort bien, magnifique devise que la nôtre, qu’il faut garder mais qui reste toujours à interpréter. La liberté blessera toujours l’égalité, non de droits mais de fait. Une société qui déclare que tous les hommes naissent libres et égaux en droits, place de ce fait même tous les citoyens sur une même ligne de départ en attendant qu’ils se mettent à courir. […] Ils ne franchiront pas la ligne d’arrivée en même temps. Bienvenue donc à la fraternité pour panser les plaies de ceux qui ont chuté pendant la course, de ceux qui ne passeront la ligne qu’à la nuit tombée. Bienvenue à la fraternité pour résorber l’inévitable contradiction entre la liberté et l’égalité »

Philippe GAUDIN, Directeur Adjoint de l’Institut Européen en Science des Religions (IESR), La Croix, 09/08/2017


« La reconnaissance de la fragilité, interprétée comme vulnérabilité, c’est-à- dire en tant que commune exposition humaine au malheur, est le fondement de la fraternité, qui corrige la revendication illusoire d’indépendance, propre à la conception moderne de la liberté ».

Fillipo PIZZOLATO, dans « La fraternité fondatrice de la démocratie » (2018)


L’intuition de la fraternité comme chemin de vie en société n’est pas uniquement le fruit de l’expérience de filiation du croyant, le désir de fraternité semble ici universellement inscrit au fond de la conscience de l’homme moderne.

Quelle bonne nouvelle !


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Que ma joie soit en vous


Partage de François Vignon, Communautaire.

La joie parfaite que nous donne Jésus est intimement liée au commandement d’Amour : « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». Jésus aime chacun sans exception, le Fils aîné comme le Fils cadet. Il n’exclut personne.  Lytta Basset  parle de « Joie inclusive ». Le Fils aîné de la Parabole aurait été satisfait (joie exclusive) si le Père avait pris le cadet à l’essai et s’il l’avait employé comme serviteur un certain temps pour expier son passé ! Nous nous contentons trop souvent de « petites joies exclusives » qui font que nous acceptons mal que l’ouvrier de la dernière heure reçoive autant que nous ! « Si la joie authentique est le fruit d’un ‘demeurer dans l’amour’, d’un sentir/souffrir  avec autrui sans aucune restriction, on comprend que le besoin d’exclure –non identifié, non élucidé– soit ce qui, sournoisement, tue la joie à petit feu. » (Lytta Basset, dans « La joie imprenable », ed. Labor et Fides (1996)).

La joie parfaite, nous ne nous la fabriquons pas, c’est Jésus qui la donne, elle est un don à demander instamment ! Pour ma part la recevoir va me demander encore beaucoup de conversion !


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L’eau jaillie du rocher


Partage du P. Bertrand Lepesant, Communautaire.

Je suis bloqué ici à la Thumenau, les frontières du Togo sont fermées, mais à Sokodé, ils continuent à travailler, à servir, à se réjouir. Et je suis  par  whatsapp ce qu’ils vivent. Demain, nous aurons un dimanche communautaire par whatsapp ou zoom.

Dans notre terrain de Kparioh où nous avons décidé de créer une AGR (Activité Génératrice de Revenus) pour aider à l’autonomie financière de la mission au Togo, Louis et Moïse continuent à mettre en place notre petite ferme. Un de nos soucis, spécialement pendant la saison sèche, de décembre à avril, était l’eau. Nous avons creusé un puits, et merveille l’eau a jailli du rocher. Nous avons bon espoir d’avoir de l’eau toute l’année. Cette eau a jailli en fin de saison sèche.

Pour moi j’y vois le jaillissement de l’eau dans le désert pour le peuple d’Israël assoiffé et l’annonce de l’eau vive de l’Esprit dans cette attente de Pentecôte.

https://verspentecote.files.wordpress.com/2020/05/vid-20200505-wa0026.mp4

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Kparioh


Partage du P. Bertrand Lepesant, Communautaire.

Une petite présentation de notre AGR à Kparioh, au Togo. Le puits que vous pouvez voir en creusement ici est au plus près des lieux où nous faisons les plantations. Nous y voyons un signe fort de la bonté de notre Père.


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Mai


Partage de Monique Graessel, Communautaire.

Depuis que je suis enfant, le mois de mai revêt un goût particulier. C’est le mois où les fleurs de mille couleurs apparaissent dans les jardins, où les soirées sont plus longues,  mais c’est aussi et surtout le mois de Marie.

Enfant, je me précipitais au son des cloches, pour aller au chapelet le soir. C’était l’occasion d’une sortie autorisée sous la responsabilité de Monsieur le curé. Mais aujourd’hui comme le dit une chanson: « Tout a changé ». J’ai fait la rencontre du Seigneur qui donne sens à ma vie, et j’ai accueilli  une relation à Marie toute simple de confiance et de tendresse.

En ces temps de confinement, ma respiration dans notre petit coin de Paradis,  c’est  l’espace de promenade en solitaire (ou a deux ou trois) que je peux vivre régulièrement.  Là, tout en marchant, je prie Marie. Occasion de lui confier toute notre aventure communautaire, mais aussi nos grands malades, et bien évidemment notre monde en désarroi. Ces temps gratuits, où mes yeux sont  plus aiguisés à la contemplation découvrent des trésors à côté desquels si souvent je passais. 

Hier soir, entre soleil et pluie, je m’émerveillais devant notre figuier et ses tous petits fruits qui émergent, mais aussi devant un petit cerisier plein de cerises. Quelle promesse! Et du complètement neuf, je me laisse attendrir par les animaux, comme les lézards, les renards, les hérons, les canards, que je préférais voir en images.  Et je fais des rencontres, l’éclusier ou le batelier, qui eux aussi sont seuls et bien heureux de parler avec quelqu’un. 

J’accueille dans l’action de grâce la Vie donnée par notre Créateur au jour le jour, et je me laisse surprendre. Mais j’attends la suite….!


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Nouvelles de La Source n°16


Qu’il est difficile d’ouvrir ce numéro 16 des Nouvelles de La Source en pleine crise sanitaire de coronavirus ! Ce que j’écris aujourd’hui sera dépassé demain tellement la situation est fluctuante et incertaine.

Au Togo, « l’état d’urgence sanitaire » avec mise en place d’un couvre-feu vient d’être décrété pour une période de 3 mois. Le fonctionnement du Centre Médical s’adapte à toute cette situation. Sophie de DINECHIN et le Docteur Cécile BOBILLIER nous ont envoyé un courrier début avril pour nous informer de la situation. Les premiers cas de coronavirus ont été décrits. Comment cette épidémie va-t-elle se propager ? Nous craignons que les précaires systèmes de santé en Afrique ne soient rapidement dépassés par l’ampleur de la crise sanitaire ! Le Docteur Augustin FERRANT, actuellement en mission à Sokodé, fait le point de la situation.

Alors que le présent est incertain et que le futur inquiète, la fête des 10 ans du Centre Médical le 9 février 2020 nous invite à faire mémoire d’un passé sur lequel nous pouvons nous appuyer. Un passé qui n’est pas évocation nostalgique mais réalité solide qui nous aide à donner sens à toute notre aventure.

L’arrivée fin janvier à Sokodé de Louis et Sophie de DINECHIN, Volontaires de la Fidesco, avec leurs 5 enfants, est pour nous un véritable cadeau. Sophie a pris la suite de Florent BOUILLIEZ à la Direction. Louis a repris la maintenance au Centre Médical et la gestion des terrains agricoles pour la Communauté. Merci à eux pour leur engagement joyeux et compétent à nos côtés.

Toute l’équipe du Centre Médical se joint à moi et vous redit notre gratitude pour votre soutien et votre fidèle amitié.

[à suivre dans le PDF en pièce jointe]

François Vignon



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Marie Suru


Partage de François Vignon, Communautaire.

En ce début de mois de mai, mois de Marie, je vous envoie cette photo de Marie Suru, Marie Patience, de la chapelle du Centre Médical de Sokodé, Vierge en bronze polychrome de France Siptrott.

La patience, dans ces temps d’épreuves et d’incertitude, avec Marie croire que notre Seigneur vient, avec Marie attendre la venue du Saint Esprit.

Et ce petit texte de François Xavier Durrwell pour nous aider à entrer davantage dans le mystére de Marie :

« L’Esprit Saint est la puissance du Père en sa paternité ; il est la divine fécondité, la conception très sainte, infiniment sainte, immaculée. Il descendra sur toi,il enveloppe la jeune fille de sa gloire toute puissante, il l’assume en lui et fait d’elle sur la terre ce qu’il est lui-même en Dieu. Marie est la doublure humaine de l’Esprit Saint. Elle est le sein où s’accomplit sur terre l’œuvre de Dieu en son éternelle paternité. Jésus nait divinement et humainement de son Dieu et Père, conçu à la fois dans l’Esprit Saint et dans une jeune fille juive. La maternité de Marie est la transposition sur registre humain, de l’Esprit Saint en son action éternelle. »

In « Marie, Méditation devant l’icône », Médiaspaul (1992)


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